Depuis quelques années, je me creuse la cervelle pour comprendre pourquoi certains sont riches et d’autres sont pauvres.
J’ai pensé tout d’abord que les responsables de ces disparités étaient les différences de salaires de chacun. Je me suis tenue à cette idée pendant un petit moment, tentant de travailler plus, mieux, prendre des postes avec des meilleurs packages,…La gestion de mon compte bancaire me semblait plus simple au fil de mes augmentations de revenus, mais j’ai découvert récemment que ce n’était que de la poudre aux yeux. En effet, alors que j’ai demandé une augmentation à mon boss, celui-ci me l’a refusée et m’a confié (psst…ne le dit à personne) que j’étais celle qui gagnait le plus d’argent de la boite, plus que lui, plus que le grand chef aux USA des Etats-Unis et que d’après lui j’avais déjà un des meilleurs salaires du monde. Immédiatement, j’ai culpabilisé d’avoir osé demander plus d’argent. Pour qui me prenais-je?
Un peu abasourdie par cette révélation, je me suis empressée d’aller dépenser tout mon fric dans une robe de luxe chez H&M et ai attendu que Forbes vienne m’interviewer pour leur spécial « les 50 personnes les mieux payées au monde en 2016 ». Alors que je mettais mes pièces jaunes dans des rouleaux pour les déposer à la banque afin de payer mes impôts, j’ai compris que si je faisais partie des plus grosses fortunes du monde, mais que je n’étais pas riche, c’étais bien qu’il n’y avait aucun lien direct entre le salaire qu’on gagne et l’argent qu’on a sur le compte.
J’ai continué mes investigations ensuite en me disant que peut être c’était une question de patrimoine. Il est vrai que des fois je regarde autour de moi et je me demande pourquoi moi j’ai dû galérer en coloc pendant 10 ans avant d’avoir mon propre 30m2 à 1200€ par mois, alors que certains de mes potes, dès leurs 20 ans ont pu poser leurs valises dans le joli 5 pièces avec rooftop et jacuzzi que leurs parents n’utilisaient plus, en plein centre de la capitale.
Je me demandais comment, avec le même salaire que moi, ils arrivaient à partir à Vegas (ou toute autre destination où on a le droit de porter des maillots de bain dorés) tous les week end.
Ainsi ma théorie sur le rapport proportionnel de l’argent des parents et de la richesse des enfants est devenue consistante…jusqu’au jour où je me suis rendue compte que ces gens là aussi avaient des problèmes d’argent.
Je les ai observé, eux qui ne payaient jamais leur tournée dans les bars, qui n’avaient jamais de cash pour le taxi, qui taxaient des clopes toute la soirée, qui oubliaient de participer aux cadeaux communs…et j’ai soudain entendu leurs cris et leurs appels à l’aide. Je les pensais étourdis, mais non, en lisant entre les lignes j’ai compris qu’ils étaient simplement pauvres, tout autant que moi. Inutile de continuer à leur réclamer l’argent qu’ils nous devaient depuis 2 ans, ils ne l’ont simplement pas. Iriez-vous voir un SDF pour lui demander de vous rendre les 2€ que vous lui avez donné la semaine dernière? Non? Et bien n’infligez pas cela à vos amis.
Ainsi, ce n’est donc pas parce qu’ils ne payent pas de loyers, que leurs frais passent en totalité sur la carte bleue de leurs parents et qu’ils gagnent un très bon salaire, qu’ils sont riches. Encore une théorie qui tombait à l’eau…
Je me retrouvais donc sans aucune explication face aux différences de richesse, à part un « coup de pas de bol » ou un « cherche pas gamin, c’est comme ça »…jusqu’à hier, jour béni où j’ai compris. Moi qui suis pas du tout politique (je sais, ca ne se dit pas…bouh…irresponsable…intolérable…ces générations n’ont aucune conscience politique), je suis tombée sur cette petite histoire de Copé et les pains au chocolat à 0,15€ et j’ai eu un déclic. Ce qui fait la différence entre une personne pauvre et une personne riche, c’est pas son salaire ni son patrimoine, mais c’est tout simplement sa façon de gérer son l’argent.
Ben ouai les gars, on va pas pouvoir prétendre avoir un jour des tunes sur notre compte si on se prend pour Bill Gates à payer tous les jours nos pains au choc 10 fois le prix. Certes, en se promenant dans la rue avec notre petit sac en papier de chez Paul on a l’impression de rouler en Lamborgini, Rolex aux poignets (aux 2 poignets car on est très riche), mais c’est que de la poudre aux yeux. Un simple »m’as tu vu » gastronomique qui nous fait passer à côté d’une vie d’abondance financière.
La bonne nouvelle c’est qu’à 30 ans il est encore temps de redresser la barre. Ainsi, ma plus grosse contribution de l’année, est celle ci: La véritable Recette de la richesse, aussi appelée la Recette des Pains au Chocolat à 0,15€.
On sort le porte feuille:
- 1 pâte feuilletée rectangulaire (si on trouve que des rondes, alors on la découpe et l’assemble pour faire un truc qui ressemble à un carré ou un rectangle)
- 1 tablette de chocolat noir
- 1 cuillère à soupe de lait
- 1 cuillère à soupe de sucre en poudre
Four à 210°C (thermostat 7). On coupe la pâte en 8 morceaux, on met une barre de choco à une extrémité de la pâte, on roule. Quand le chocolat est entouré de pâte on peut ajouter une autre barre (bourgeoiserie qui dépendra du prix de votre chocolat, attention à ne pas faire exploser le budget non plus bande de flambeurs) puis on fini l’enroulade. On fait la même chose avec chaque morceau de pâte. On mélange une cuillère de lait avec 1 cuillère de sucre et on badigeonne le dessus des pains. On met au four. 20 minutes. Les petits pains au choco sont dorées et croustillants. On les sort du four et on devient riche.
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