On s’est rencontré à un moment où on s’y attendait le moins, à un vernissage (Happn) ou à une oeuvre de charité (dancing club de la night).
Ca fait maintenant des jours (semaines…mois?…) qu’on se parle, qu’on s’envoie des messages ou autres snapshagrammes. Une belle histoire qui commence.
Et c’est dans ces moments là qu’on perd d’un coup 15 ans et 50 points de QI. Vous savez ces moments où on sautille en découvrant son message avec un rire niais impossible à dissimuler, le même qu’on arborait sur notre photo de classe de CM1.
(find me)
Cet air débile ne nous quittera pas tant qu’on n’aura pas envoyé de réponse, la tête penchée sur le côté.
Nos amis nous demanderont avec une voie aiguë « c’est quoi ce sourire? t’as un mec? c’est lui qui t’écrit? cachotière« .
Et on répondra l’air mystérieux « non c’est juste un ami » avec un petit clin d’oeil et un sourire qui en dit long.
Sauf qu’en réalité, ben c’est vraiment juste un ami. Pas de clin d’oeil, pas de sourire sur le côté. C’est juste un pote. Mieux qu’un pote, en fait c’est même plutôt un correspondant.
Parce que depuis le temps qu’on se parle, ben il n’a toujours pas fait sa Proposition avec un grand P. Celle qui bouleverserait notre vie…
J’ai nommé: la proposition de rendez-vous. La fameuse technique du « salusava-on-va-boire-un-verre? »
Alors oui, on trouve ca cool dans un premier temps d’apprendre à se connaitre, ça fait monter l’intérêt pour la personne, l’envie de la rencontrer. Il est présent sans mettre la pression, sans s’imposer dans nos agendas. Ce mec est un génie, il connait les femmes, respecte notre indépendance, toussa toussa. Sauf que passé 2 semaines, ça titille un peu.
Alors on tente un petit « tu fais quoi ce soir? » auquel il répond qu’il a une soirée. Dur de rebondir, on lui souhaite de bien s’amuser, complètement détachée, mais en se disant qu’il a compris qu’on voulait lui proposer un verre, et que la balle est donc dans son camps…Sauf que « son camps », c’est en réalité un camps de roms dans lequel la balle a été volée directement après avoir été envoyée (salut les métaphores politiquement incorrectes).
Bref, 5 jours plus tard, toujours autant d’échanges mais pas de proposition, on revient sur notre certitude: peut être n’a t’il pas compris.
On reprend de façon plus directe « hey, t’as vu, y a un nouveau bar qui a ouvert avec une super terrasse pile à mi-chemin entre chez toi et chez moi, je t’ai imprimé le chemin, t’ai envoyé une invitation outlook et t’ai commandé un uber en bas de chez toi, ça te tente?« .
Réponse: « oui grave, avec plaisir, on y va à l’occasion« .
Feux d’artifices, fourmis dans les jambes, étincelles dans les yeux, volcan dans le ventre: It’s a YES! It’s a fuc*ing YES!!! Et bim, dans ta face la copine qui me disait de le laisser faire le premier pas! In your face! Bim boom fiout (onomatopées chelou dûe à l’excitation)!
Le job est fait, on est sereine. Comment on s’habille? Comment on se maquille? Quel genre de couple on sera? On s’embrasse directement pour se dire bonjour, ou on se fait la bise?
Bref, ça fuse, c’est excitant les débuts de relation. On continue à discuter pendant des jours, durant lesquels ont prend des informations pratiques sur ses goûts histoire d’ajuster notre tenue pour le D-Day. Faut pas trainer à fixer la tenue car ça va arriver vite ce verre. C’est dans à peine…Attends c’est quand déjà?
Ca doit être dans les textos. Rapide lecture des derniers messages…ah j’ai dû louper l’info…relecture…rererelecture…acharnement…oh lady, it’s a fail…
En fait, il m’a jamais proposé de date.
Et si « à l’occasion » voulait dire « jamais, non merci, t’es petite et moche »?
1m60 c’est petit? Je suis moche?
Mais pour lui, je veux bien devenir belle et grande. C’est ça qu’il a pas compris!
Ou alors peut être qu' »à l’occasion » ça veut dire qu’il va me dire dans pas longtemps quel jour l’arrange. Bon en attendant je prévoie rien, j’annule tout, je veux être dispo pour lui. Et puis je vais éviter les endroits où j’ai pas de réseau, j’ai pas envie de louper son message. De toute façon, j’ai jamais aimé le métro c’est surfait, vive le vélo! Oui même sous la pluie, ça va je suis pas en sucre, et même si j’attrape froid, tant pis, je me blinderai de medoc pour le D-Day.
Je laisse l’Uber en attente en bas de chez lui, comme ça on perdra pas de temps. Je pourrai toujours vendre mes meubles pour payer la note, de toutes façons on n’aura pas besoin de tous ces meubles quand on vivra ensemble.
Bref, attendons quelques jours. Semaines…
The Proposal – Part 2…patience, coming soon (genre à l’occasion mais pour de vrai)
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